Manifestation Anti-CPE: un syndicaliste dans le coma.

Un syndicaliste dans le coma depuis la manifestation de samedi Selon le syndicat Sud-PTT, il aurait été piétiné par les CRS qui auraient refusé d'appeler les secours

AFP lundi 20 mars 2006

Un syndicaliste de Sud-PTT de 39 ans est dans le coma à la suite de blessures reçues lors des heurts survenus avec les forces de l'ordre samedi en fin de manifestation place de la Nation à Paris et le pronostic vital des médecins est «réservé». C'est Sud-PTT qui a annoncé lundi que son militant était dans le coma, confirmant une rumeur, non confirmée jusqu'alors, née dimanche. Selon Sud-PTT, l'homme a «été violemment piétiné par une charge des forces de l'ordre» qui auraient eu une attitude «particulièrement scandaleuse» en «refusant d'appeler les premiers secours».

La préfecture de police qui évoquait jusque-là «un homme blessé samedi soir dans le secteur de la place de la Nation lors des échauffourées qui ont opposé des groupes violents aux forces de police» a annoncé lundi l'ouverture d'une enquête de l'Inspection générale des services (IGS) diligentée par le parquet de Paris.

Le directeur de l'hôpital Henri-Mondor, où l'homme a été admis dimanche en service de neurologie après avoir été conduit à l'hôpital Saint-Antoine, proche de la Nation, a évoqué un homme «ayant été mêlé aux incidents lors de la manifestation», sans donner plus de précision sur l'origine des coups. Il a évoqué un «pronostic réservé». L'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), a précisé qu'il souffrait d'un «traumatisme crânien sévère avec lésions traumatiques intracérébrales. Son état neurologique et son état de conscience font émettre un pronostic réservé, à la fois sur le plan vital et sur le plan fonctionnel.»

A l'issue de la manifestation, des incidents avaient éclaté pendant six heures aux alentours de la Nation. Dimanche matin, la préfecture de police avait ann oncé que 34 policiers et 18 manifestants avaient été blessés. La préfecture avait alors précisé qu'aucun n'avait été grièvement touché.

Depuis le début des manifestations anti-CPE, les autorités vivent dans la hantise du «syndrome Malik Oussekine», du nom du jeune homme décédé en 1986 après avoir été frappé par des motocyclistes de la préfecture de police, en marge d'une manifestation contre la loi Devaquet. Ce décès avait encore grossi les rangs des manifestations, forçant le gouvernement à retirer le projet Devaquet.

Après les violences survenues lors de la manifestation étudiante et lycéenne du 17 mars (46 membres des forces de l'ordre avaient été blessés), le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy avait répété ses consignes de retenue aux forces de l'ordre : «Le plus souple possible avec les vrais manifestants, le plus sévère possible avec les vrais délinquants.»

Malgrès celà, et le durcissement du conflit entre la jeunesse , le gouvernement qui ne veut pas lâcher son contrat de servage (le fameux CPE) , celà même en assistant à la manifestation de la volonté tenace des étudiants, des salariés , des précaires et des futurs précaires qui chaque jour devient de plus en plus hostile aux interventions et aux propositions vide de sens d'un chef de l'éxécutif inconsistant.

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