Mise à jour, fini la cavale pour "papa Csatary", le chef de la police du ghetto juif de la ville slovaque de Kosice a finalement été retrouvé dans un de ses appartements de Budapest en Hongrie.
Laszlo Csatary, criminel nazi, tortionnaire particulièrement sadique, accusé de complicité dans la mort de 15 700 juifs pendant la seconde Guerre mondiale, a finalement été interpellé à Budapest alors qu'il avait pris la fuite après sa découverte par les journalistes du SUN...celui-ci agé de 97 ans, coulait des jours paisibles de retraités au bord du Danube...
L'arrestation du plus important criminel nazi encore en vie est une «concession» à l'opinion publique mais Laszlo Csatary «ne sera pas jugé», selon le «chasseur de nazis» Serge Klarsfeld.
Ce serait bien que la justice puisse faire son œuvre pour les milliers de victimes innocentes du monstre de Kosice. Ce personnage fait penser à Michael Laszlo, le personnage principal du très bon film de Costa-Gavras Music Box sorti en 1989.
1 De Alexandre -
J'ai commençé une recherche sur IMDb pour trouver quels films sur la Shoah avaient été tournés à Budapest puis sur Wikipedia. Je suis tombé sur ce film de Costa Gavras.
Et là quel choc de découvir après l'avoir immédiatemment visionné, l'aspect à la fois prophétique du procès de Michka Laszlo, dont le nom n'est pas sans rapeller celui de Csatary, tortionnaire nazi ayant appartenu aux croix fléchées avec Jessica Lange connue pour son rôle dans le King Kong de 1976, celui qui montait en haut des Twin Towers, et Muller-Stahl, égal à lui-même, brillant, pendant soviétique de James Bond durant la moitié de sa carrière. Incroyable vision du réalisateur visionnaire de Z.
Et puis dans un deuxième temps, après avoir regardé quelques vidéos de la promo du film sur l'INA, j'ai compris que le discours de CG était d'interroger le spectateur sur sa capacité à juger un homme sans preuves, à faire réfléchir sur l'ambiguité d'un personnage anti-communiste à une époque où l'on ne parlait pas encore de point godwyn et par cette remarque de Henri Chapier au soir 3 :"quand on voit ce qu'il se passe tous le jours au Liban", afin de minimiser le sens que l'on donne à l'antisémitisme moderne.
La nausée à commencer à m'envahir. Après Amen, le film qui fit de Kurt Gerstein, l'inventeur du Zyklon B, pilleur de collectionneurs d'art juifs, une victime de ses superieurs, voilà un "écho" à l'histoire de Csatary, façon Minority Report.
Quand l'on sait que l'arrêstation d'Alois Brunner, résident syrien, a été repoussée pendant la chute du Mur de Berlin quelques mois plus tard pour enfin détruire son dossier top secret et ainsi sécuriser par l'entremise de Kohl et Mitterand la situation des expatriés nazis.
C'est sans parler de l'accueil triomphale que CG fit à la famille Harlan à la cinémathèque de Paris, héritière du plus important cinéaste nazi et par ailleurs légataire universelle de l'oeuvre de Stanley Kubrick.
Décidément cette histoire ne réussi pas à passer.