Dans ce pseudo documentaire humoristique, un journaliste Kazak parcourt les États-Unis afin de rendre compte de la vie dans ce pays. Le hic, c’est que son comportement est naturellement exhibitionniste, ses propos antisémites ou misogynes. Ainsi, Borat a du mal à imaginer que la femme est l’égal de l’homme, celle-ci venant aprés le cheval! ou que les personnes d’obédiences juives sont des êtres normaux qui ne possèdent pas de cornes. Loin d’être qu’une simple provocation qui refuse la sacralisation des valeurs sous toutes ses formes à la façon des Simpsons ou Southpark.
Le personnage de Borat dépeint l’Amérique contemporaine. En puisant dans les défauts de son personnage (sexiste, raciste, vulgaire et méchant), Sacha Baron Cohen parvient à révéler la partie obscure de ses interlocuteurs. Entre un vieux texan homophobe qui pense que son pays mène une guerre contre l’Islam, des jeunes américains abrutis et machiste, et des chrétiens sectaires , Borat dévoile la bêtise chez les interviewés en passant pour un doux crétin du Kazaksthan.
Borat, de Sacha Baron Cohen ( Ali G) est une comédie qui se veut être politiquement incorrect et très acide envers les Etats-Unis... Et un peu sur le Kazakhstan. D'aileurs le lancement marketing du film a frôlé l'incident diplomatique entre les USA et l'ex-république Soviétique du Kazaksthan, au point que CNN et d'autres médias sérieux en parlent. Profitant de sa venue de Nursultan Nazarbayev, le président du Kazakhsthan est intervenu pour qu'un spot de pub montrant la réalité de son pays soit diffusé sur les écrans Américains..
Borat sortira en France le 15 novembre.