Condamnée pour usurpation d'identité sur Meetic

Une employée vient d'écoper de plus de 10 000 euros d'amende pour s'être fait passer pour sa collègue sur des espaces de rencontre. L'indélicate utilisait l'ordinateur du patron. ah les femmes entre-elles! pas de cadeaux!



L'usurpation d'identité coûte cher aussi sur Internet. Une femme vient d'être condamné à plus de 10 000 euros d'amende pour s'être fait passer pour sa collègue sur le site Meetic ( site numéro 1 de la rencontre rapide sur internet) et l'espace de rencontre du portail Wanadoo. Le 16 juin, le tribunal de grande instance de Carcassonne l'a jugé pour « violences volontaires avec préméditation ».

Affublée des pseudoss « coquin », « coquinette » ou « tocli », l'usurpatrice présentait sa voisine de bureau comme « une femme facile désireuse d'avoir des relations sexuelles » une nymphomane quoi... Au cours de conversations en ligne que la cour juge « sans équivoque », elle est allée jusqu'à divulguer les coordonnées téléphoniques de sa collègue de boulot. Afin que cet acte ne lui soit pas imputable, cette jeune femme pleine de ressources utilisait l'ordinateur de son chef. En tant que responsable informatique( pas trés fûtée), elle en connaissait les logins et passwords

Suite à la divulgation de son numéro de téléphone, la collègue quant à elle reçu une pléthore d'appels d'hommes désireux de faire sa connaissance.

Le verdict de la justice est sans appel. Elle a estimé que l'intention de nuire était prouvée car de pareils agissements devaient nécéssairement entraîner pour des appels à caractère purement sexuel.

Le caractère aggravant de préméditation a été retenu par le tribunal puisque, d'une part, ces méfaits sont intervenus à deux reprises, et que d'autre part, la prévenue avait utilisé non pas son propre ordinateur mais celui du directeur de la mission local d'insertion (çà s'invente pas!) ce qui induit nécéssairement que les faits ont été commis avec préméditation.

La justice a condamné la salariée à verser à sa collègue 2 500 euros au titre de préjudice corporel et 1 500 euros au titre de préjudice moral. Elle doit également lui rembourser au titre de frais de justice 2 000 euros. Dans cette affaire, la Caisse d'assurance maladie, contrainte de verser des indemnités journalières, s'est portée partie civile. Elle obtiendra auprès de l'accusée le remboursement des 4 500 euros de prestations versées à la victime, ainsi que 760 euros de frais de dossier.

Ce fait divers rappelle enfin que, si les internautes peuvent préserver leur anonymat sur Internet par des pseudos par exemple, en cas de procédure judiciaire, les forces de l'ordre peuvent très bien obtenir l'adresse IP à partir de laquelle sont envoyés les messages.

Le jugement ne concerne que l'action civile. La cour doit statuer sur l'action pénale. çà peut coûter cher un mauvais canulard...

source: 01 informatique

Haut de page