CPE: Villepin céde du terrain?

Le premier ministre a choisi d'organiser une rencontre risquée , vendredi 24 mars en début d'après-midi, avec les cinq confédérations syndicales qui ne veulent que le retrait du contrat première embauche et une vraie politique de l'emploi.



A quelques jours de la mobilisation du 28 mars, M. de Villepin s'ouvre , enfin, au dialogue sur son CPE. ". Dans la foulée, le premier ministre doit aussi recevoir, à 18 heures, les trois organisations patronales, le Medef, la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) et l'Union professionnelle artisanale (UPA) qui elles désirent toujours la création d'un contrat de travail permetant une meilleur fléxibilité de la masse salariale.

C'est une réunion à haut risque que le premier ministre a choisi d'organiser, les syndicats ne veulent pas céder un pouce sur ce projet inadmissible et régréssif, qui ouvre des opportunités d'abus aux chefs d'entreprises les plus "audacieux" qui ne se gèneront pas pour faire de ce contrat un moyen de pression sur une jeunesse désabusée, mais prête à tout pour un peu moins de précarité, pouvoir se loger et se nourrir autre part que dans les restos du coeur et se faire raqueter par des marchands de sommeils sans vergogne. C'est la dignité de l'homme qui est en jeu avec ce combat des Etudiants et salariés, céder sur le CPE serait céder à tout!

Les Syndicats cherche le dialogue

Pour marquer leur volonté de dialogue, les secrétaires généraux et présidents des cinq confédérations françaises, CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT et FO, ont donc accepté, jeudi, de répondre favorablement à la proposition du premier ministre (Le Monde du 24 mars). Mais c'est pour "lui faire part des motifs pour lesquels ils sont opposés au contrat première embauche". Et ils "réaffirment leur demande de retrait du CPE avant d'engager tout dialogue ou toute négociation sur l'emploi, la précarité et l'avenir des jeunes". "S'il n'y a pas de retrait, nous arrêterons la conversation", a tenu à préciser Jean-Claude Mailly. Dit autrement par François Chérèque (CFDT) : "Il faut y aller, qu'il retire le texte et qu'on entre dans une démarche de négociation." "Je ne peux pas penser, a déclaré notamment Bernard Thibault (CGT), que le premier ministre veuille nous rencontrer simplement pour nous répéter le discours qu'il a tenu aux parlementaires de l'UMP, mardi." Pas question donc de modifications à la marge ou d'aménagements du CPE avertissent les syndicats.

Pour les grévistes, quelle que soit l'issue de la réunion de vendredi, l'important est que le dialogue ait été initié. Entre une jeunesse active et combattante et un gouvernement atteint d'autisme ou du moins d'une certaines surdité vis à vis de la rue et d'un peuple qui n'en peut plus de voir ses conditions de vie se dégrader, mais surtout qui s'aperçoit, jour après jour, de la volonté farouche qu'a ce gouvernement de détruire la legislation sociale et le code du travail par pans entier sur l'autel de la mondialisation , ainsi que la répudiation du contrat social entre la population et ses gouvernants. Le libéralisme a-t-il eu raison de l'esprit des lumières qui éclairèrent pendant deux siècle l'esprit des institutions Française?

Sources: quelques quotidiens nationaux

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