L'hebdomadaire gauchiste et accessoirement culturel consacre sa couverture au légendaire leader du groupe Noir Désir. Un choix courageux qui fait polémique dans le petit monde bien pensant des journalistes / éditocrates Parisiens; Bertrand Cantat est décrit par une certaine presse comme un tueur sanguinaire, un assassin, il est même pour les hebdo féminin devenu un symbole, celui de l'homme violent qui bat à mort sa femme. Franz-Olivier Gisbert va jusqu'à intituler son dernier édito: [Bertrand Cantat ? Indécence, ignominie |http://www.lepoint.fr/culture/franz-olivier-giesbert-bertrand-cantat-indecence-ignominie-23-10-2013-1746953_3.php|fr]; pour FOG, la campagne de promotion du nouvel album de Cantat est indécente, Franz-Olivier Giesbert est indigné et demande au chanteur de la fermé jusqu'à la fin des ses jours. Bref, il ne doit pas aller au Grand Journal, chez Ruquier et Drucker comme tous les bons chanteurs français.
Quoiqu'en pense FOG, Bertrant Cantat a le droit de parler, nous avons le droit de ne pas l'écouter. Nous avons le droit de critiquer ses propos, nous n'avons pas à le critiquer qu'il ait le droit de les tenir. Il n'y a pas encore de lois qui interdise à un délinquant qui a purgé sa peine de de s'exprimer, la liberté d'expression doit rester au sommet des valeurs fondamentales de notre démocratie. Le Point ferait peut-être mieux de se consacrer à faire ce qu'il fait de mieux: les reportages sur la Franc-maçonnerie, les classements des meilleurs vins, des grandes écoles, des meilleurs villes pour l'immobilier au lieu de consacrer des éditos.
Bref, j'irai feuilleter ce numéro, pas l'acheter, je n'ai pas envie de me payer quinze pages de reportages sur la pauvre petite Léonarda, victime de la politique répréssive de Manuel Valls ou d'autres sujets mainstream comme les sans-papiers, le droit d'asile, Lampedusa ou encore la monté de l'épouvantail FN dans les sondages.