L’objectif de ce véritable big bang territorial, que constitue cette réforme est de permettre d’alléger le coût du «millefeuille» de la décentralisation en période de crise budgétaire et de coupes claires dans les dotations de l’Etat aux collectivités locales; ce nouveau redécoupage administratif doit donner, selon François Hollande, « davantage de responsabilités » pour les Régions, avec « moins d'élus ».
Hélas, pour les bretons qui sont pour un rattachement, avec Nantes et sa région, il n'y a pas de retour à la Bretagne historique, avec le rattachement de la Loire-Atlantique tant souhaité, la Bretagne reste seule avec ses 4 départements hérités de Vichy[1], les Pays de la Loire ne fusionnent pas avec le Poitou-Charentes la terre d'élection de Ségolène Royal. Encore, un aveu de faiblesse pour de nombreuses mauvaises langues sur les réseaux sociaux qui parlaient déjà d'un cadeau du président à son ex avant que celui-ci se ravisent et décide de ne pas rattacher les Pays de la Loire au Poitou-Charentes.. d'autres parlent de fait du Prince, dans cette volonté qu'a François Hollande de fusionner les régions sans demander l'avis aux populations concernées.
Les réactions ne se sont pas faite attendre, à Nantes, tout d’abords, 350 manifestants se sont enchaînés pour symboliser la "prise d'otage du gouvernement qui refuse le rattachement du département de la Loire-Atlantique à la Bretagne" et ont scandé, "Naoned e Breizh" ("Nantes en Bretagne", en breton). Ils étaient plus de 200 Brest, et une soixantaine à Jugon-les-Lacs (Côtes d'Armor). Pour ceux-ci le rattachement avec la région Pays de la-Loire avec le Poitou-Charente constituerait "une perte d'identité".
Note
[1] une loi du gouvernement de Vichy du 19 avril 1941 créa des préfectures de région à compétence supradépartementale. La Loire-Inférieure ne fut pas intégrée à la région de Rennes (qui correspondait à l'actuelle région Bretagne), mais à celle d'Angers