Prism ou prisme en français est dans le langage courant des professionnels de l'optique un élément optique utilisé pour réfracter la lumière, la réfléchir ou la disperser en ses constituants (les différents rayonnements de l'arc-en-ciel pour la lumière blanche). C'est traditionnellement un prisme (solide) droit à base triangulaire, constitué d'un matériau transparent : verre, plexiglas. Ce prisme a été popularisé par la pochette du sublime album du Pink FLoyd "Dark Side of the Moon", le best-seller de ce groupe anglais. Le Prism est dans l'actualité, au centre d'une polémique qui ne cesse d'enfler chaque jour, mais hélas ce prisme n'a rien a voir avec l'optique ou le groupe de Roger Waters et de David Gilmour...
Que signifie l'acronyme PRISM?
Sans doute quelque chose comme Personnal Records Information System Management, il s'agit donc d'une vaste opération de réPersonal Recupération des données des utilisateurs des réseaux sociaux et FAI américains... toutes les informations personnels, les datas, peuvent donc être récupérés par la puissance publique américaine, qui peut ainsi tout connaître de vous, peut-être mieux vous connaître que vous-mêmes. PRISM n'est pas le titre d'un film de science-fiction, mais une vaste opération de sécurisation des USA contre l'ennemi de l'intérieur et de l'extérieur...
Le scandale PRISM a débuté le 6 juin, jour ou le monde apprenait que l’opérateur américain Vérizon collaborait étroitement avec la NSA [1] – qui avait ainsi accès aux relevés téléphoniques de clients du géant américain des Telco.
C'est un juge du tribunal en charge de la supervision des opérations de renseignement qui a ordonné à l’opérateur Verizon de délivrer chaque jour l’ensemble des données d’appels de ses abonnés à la National Security Agency (NSA), l’agence du renseignement intérieur aux Etats-Unis. Depuis Verizon se cache derrière l’ordonnance du tribunal, qui l’oblige à refuser toute communication sur le sujet. Le groupe prétend être toujours « attaché au respect de la vie privée de ses clients ».
Cependant de nouvelles informations sont venus amplifier le scandale, Verizon n'est hélas pas le seul opérateur téléphonique à agir ainsi à l'égard de ses clients. De nouveaux documents révélés par la cellule investigation du Washinton Post dévoilent que la NSA et le FBI, la police fédérale américaine, peuvent espionner tranquillement les utilisateurs et les datas privés de neuf des plus gros mastodontes du net, ces institutions ont un véritable droit d’accès, de regard sur les bases de données des géants américains du net. L’affaire qui éclabousse le gouvernement américain a dorénavant un nom: « PRISM », du nom du programme secret d’extraction de données sur les serveurs de ces entreprises, mais il aurait tout aussi bien être baptisé Big Brother.
Le Washington post nous apprend que PRISM est en fonction depuis la fermeture d’un programme de surveillance du territoire sous l’administration de l’ancien président George W. Bush , PRISM permet à la NSA de contourner toutes les règles de sécurité des serveurs des géants du numérique, pour extraire toutes les conversations vidéo et audio, emails, documents et logs de connexion aux services des géants du net: Yahoo, Google, Facebook, PalTalk, AOL, Skype, Youtube ou Apple...
Pour le chef du renseignement américain, la NSA n'aurait pas du confirmer les informations de la presse, pour lui le NSA et la presse ont provoqués une nuisance irréversible et durable contre notre capacité à identifier et à répondre aux nombreuses menaces auxquelles fait face les USA. Et oui, la prévention des attaques terroristes légitime la surveillance active de trois cent millions d'américains, officiellement PRISM ne concernait que les citoyens américains... Heureusement chez nous en France, un tel scandale serait impossible, en effet, même si une cellule de surveillance massive des citoyens était secrètement en activité, jamais au grand jamais un quotidien français ne révélerait le scandale...Hormis Médiapart peut-être...
Note
[1] Agence Nationale de Sécurité, elle s’occupe du renseignement et infos d’origine électroniques aux États-Unis