La femme française n'est plus hors-la-loi avec son jean! crédits: WetFoto - Certains droits réservés (licence Creative Commons).
C'était avant tout une question de principe et de fierté pour les femmes françaises, il fallait abroger cette loi même si elle n'avait plus qu'un côté symbolique, le symbole est toujours très important. Rien n'est jamais acquis définitivement dans notre société, le port du jean aurait pu être pourchassé en cas d'accession au pouvoir d'un parti de droite populaire intégriste, on peut très bien revenir en arrière et se retrouver dans une société particulièrement liberticide, misogyne ou sexiste surtout en période de crise.
Attention, Je ne prétends pas que le pantalon pourrait être totalement banni, mais que "le jean", ce produit anglo-saxon à l'origine destiné aux mineurs américains, qui rend les femmes plutôt sexy pourrait être interdit pour des raisons culturelles ou religieuses. L'Egypte par exemple a beaucoup régressé dans ce domaine de la liberté de la femme: on est passé très rapidement des bikinis sur les plages, jupes et des jeans tendances sur Zalando.fr dans la rue aux femmes voilées ou pire en Burqa!
Le ministère des Droits des femmes a officiellement abrogé cette loi d'un autre temps, incompatible "avec les principes d'égalité entre les femmes et les hommes qui sont inscrits dans la Constitution".
Réponse du Ministère des droits des femmes[1] à la question M. Alain Houpert Sénateur de la Côte-d'Or[2]:
La loi du 7 novembre 1800 évoquée dans la question est l'ordonnance du préfet de police Dubois n° 22 du 16 brumaire an IX (7 novembre 1800), intitulée « Ordonnance concernant le travestissement des femmes ». Pour mémoire, cette ordonnance visait avant tout à limiter l'accès des femmes à certaines fonctions ou métiers en les empêchant de se parer à l'image des hommes. Cette ordonnance est incompatible avec les principes d'égalité entre les femmes et les hommes qui sont inscrits dans la Constitution et les engagements européens de la France, notamment le Préambule de la Constitution de 1946, l'article 1er de la Constitution et la Convention européenne des droits de l'homme. De cette incompatibilité découle l'abrogation implicite de l'ordonnance du 7 novembre qui est donc dépourvue de tout effet juridique et ne constitue qu'une pièce d'archives conservée comme telle par la Préfecture de police de Paris.
Par conséquent, les femmes les plus tatillonnes avec l'esprit des lois, pourront enfin porter un jean sans avoir la peur d'être interpellée dans la rue par la force publique, qui parfois faisait du zèle sous l'ère Sarkozy pour arrondir les statistiques de la délinquance résolue.
Via Sénat.fr