Le succès de l'album très dispensable "Bretonne", de Nolwenn Leroy, vendu à plus de 500 000 exemplaires, attire les convoitises du petit monde du show bizz, les majors lorgnent vers tout ce qui ressemble à de la musique Bretonne, pensant sans doute avoir trouvé le filon, un réservoir à profit conséquent, et pense qu'il est naturel de le presser comme un citron. Universal, a donc signé les Marins d'Iroise, groupe légendaire de retraité[1] de la cité du Ponant, créé à l'occasion de Brest 92[2], Universal pense réitérer l'exploit de "Bretonne" et pouvoir remplir les têtes de gondoles des derniers hypers qui vendent encore du CD.
Le disque distribué par Universal n'est qu'un CD est composé de 14 reprises et chants traditionnels, dont certaines sont imposées par la major comme celle du Santiano
de Hugues Aufray, qui fait office de tube de votre été pour TF1. Et oui dans son soucis d'aider la diversité culturelle, la chaîne a décidé d'aider des jeunes talents, pour que ceux-ci développe leur carrière...
René Mandon, le leader charismatique du groupe, ne s'y trompe pas, répondant aux questions de France-Soir,Lundi 11 juillet, et dévoilait quelques-uns de leurs secrets: ils ont réfléchi à deux fois avant de se lancer dans cette aventure avec Universal alors que le groupe fonctionnait parfaitement dans l'amateurisme depuis 1992. L'entretien dévoile surtout que sur la trentaine d'hommes qui compose la chorale, les marins se compte sir les doigts d'une seule main:
"Il y a cinq marins, enfin anciens marins, parce qu'ils sont à la retraite. Trois sont dans l'enseignement, il y a aussi un infirmier, un kiné, deux agents de la Poste, un qui est paysan. Et moi, je suis technicien en électronique. Il y a un peu de tout. Ça représente le grand pays de Brest, et c'est avant tout le chant, la convivialité et l'amitié qui nous réunissent."
En définitive, c'est pas un mauvais plan que fait Mercury/Universal, elle permet à une bande de retraités de s'offrir un complément de retraite, mais aussi d'être reconnue dans la rue, un peu à l'image des prêtres l'an dernier. Puis, c'est pour le béotien, qui ne connaît rien, à la culture Brestoise, une bonne introduction à celle-ci. Et enfin, le plus important, y a pas à dire, c'est festif, en soirée, pendant l'happy hour ou l'apéro, c'est vraiment un bon accompagnement à la Coref ou la bonne Guiness, une bonne occasion pour faire péter les cacahuètes et l'olive.