Un blog de Bretagne

Survivre avec les loups^[1] aurait pu être une magnifique biographie relatant le destin exceptionnel d'une petite fille Juive rescapée des camps de la mort et élevé par les loups . Malheureusement, ce n’est plus qu’une mystification, une supercherie de belle facture, comme l’histoire, notamment littéraire, en produit régulièrement. Vendredi, le journal belge le Soir a obtenu les aveux de Misha Defonseca : non, l’auteur du best-seller publié en France en 1997 n’a jamais parcouru 3 000 km à pied vers l’Est à la recherche de ses parents juifs, arrêtés par les nazis, à Bruxelles, en 1941. Non, elle n’a pas été prise en charge par une meute de loups. Monique De Wael, de son vrai nom, n’est même pas juive.^[2]

C’est l’adaptation au cinéma, par la réalisatrice française Véra Belmont, de l'œuvre de Misha Defonseca présenté comme autobiographique qui a permis de mettre au jour ce canular de très mauvais Gôut. Monique, n’était pas juive, mais une pure catho pratiquante qui n'a jamais connu les camps de la mort , l'holocauste du peuple élu et encore moins vu le loup. On apprend, de plus, oh comble de l'horreur, que les habitants de son village natal l’appelaient «la fille du traître», car ils soupçonnaient son père d’avoir dénoncé des résistants.

Hélas, pour tous les consommateurs de culture, je ne sais pas si cela pourra leur permettre de se faire rembourser leur Best seller acquis au prix fort à la Fnac ou dans leur supermarché. En effet, une biographie pipotée ne peu justifier le remboursement d'une Œuvre de l'esprit .De plus fallait vraiment être naïf pour croire à la véracité de tels faits, une histoire sorte de mix entre du Rudyard Kipling ^[3] et Primo Levy ^[4]. Cette histoire me fait aussi penser à toutes ces personnes qui pensait qu'Audrey Tautou était la descendante de Jesus Christ après avoir vu l'adaptation du Davinci code au cinéma, malgré le fait que le vatican ait vivement prévenu les fidèles que le Davinci code n'était qu'un ramassis de bêtises.