C'est sans aucune concertation , ni avec les partenaires sociaux ni avec la Commission de Bruxelles, en l'espace d'un week-end, la fusion de la société privée Suez avec l'entreprise nationalisée Gaz de France, créant le deuxième groupe mondial d'électricité et de gaz ... Suez dont les activités dans l'énergie sont mineures
C'est une OPA italienne qui pousse le gouvernement à déclencher le rapprochement franco-français. Une opération protectionniste, voir nationaliste. La France a dit non, hier, au projet de Constitution européenne. Elle dit non, aujourd'hui, à l'Europe de l'énergie et à la circulation des capitaux quand ceux-ci ne vont pas tout à fait dans son intérêt
Le renoncement à l'Europe est mauvais pour les consommateurs, qui verront le prix payé surélevé au nom de la défense des intérêts industriels de la France , mauvais pour l'Europe, puisque les champions ne pourront plus se marier entre eux. En 1998, la sortie par le haut dans les industries de défense, tout aussi stratégiques, s'est faite par la création d'EADS. Il fallait suivre la même voie pour l'énergie.
François Hollande parle de "précipitation" sur la forme de cette Opération. Le gouvernement renie en effet, sans aucune forme d'explication, lapromesse faite en 2004 de garder GDF dans le giron public, au nom, déjà, du caractère stratégique du gaz. Voilà Gaz de france privatisé ...