Quelques Chiffres: 25 % des accidents vasculaires cérébraux, 24 % des hypertensions artérielles, 24 % des diabètes et 14 % des infarctus sont attribuables à la surchage pondérale.
La fréquence de l'obésité massive a doublé en France entre 1997 et 2003, passant de 0,3 % à 0,6 %. Elle touche près de 300 000 personnes.
Mais les chiffres sont là pour témoigner d'un développement incontestable de ce qu'il convient d'appeler une véritable épidémie. De 6 % au début des années 1980, la l'obésité chez les adultes est passée à 11,3 % en 2003. L'obésité infantile, quant à elle, galope. De 5 % en 1980, le pourcentage d'enfants en surcharge pondérale ou obèses a atteint 12 % en 1996 et 15 % en 2000, soit une progression comparable à celui des Etats-Unis.
le développement de l'obésité en France apparaît comme un effet secondaire du développement économique . Si les prédispositions génétiques ne permettent pas d'expliquer la spectaculaire progression de la maladie, qui est avant tout environnementale et comportementale, l'obésité a pris ses aises dans une société moderne où l'offre alimentaire est devenue de plus en plus énergétique et le style de vie de plus en plus sédentaire.
les pouvoirs publics commencent à engager une campagne de prévention. Mais il aurat fallu du temps pour que la question de l'obésité soit prise au sérieux par le gouvernement, les intérêts économiques de la filière agroalimentaire faisant pression pour ne pas lutter contre ce nouveau fléau (Nestlé.Danone...)
En 1998, Le directeur général de la santé, le professeur Joël Ménard a dû faire preuve de courage pour convaincre les politiques sur la nécessité de mettre en oeuvre une politique nutritionnelle afin de prévenir des pathologies en expansion telles que le diabète, l'hypercholestérolémie ou les maladies cardio-vasculaires.
Depuis, tout s'est accéléré. Le grand public a vu fleurir les campagnes de sensibilisation recommandant de "manger cinq fruits et légumes par jour", de faire "au moins l'équivalent de 30 minutes de marche rapide quotidiennement" ou encore de "manger moins souvent des produits gras et sucrés". La suppression de la collation distribuée dans la matinée aux enfants des écoles maternelles a été recommandée, l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) a mis en accusation les glucides ajoutés dans les aliments industriels (boissons gazeuses, biscuits, desserts lactés, etc.), et l'obésité a fini par s'inviter dans les rapports et les débats parlementaires.
Les pouvoirs publics ne sont pas les seuls sur le créneau de l'obésité. Pendant que les acteurs de santé tentent de sensibiliser la population aux bienfaits d'une alimentation équilibrée, l'industrie agroalimentaire, avec une tout autre force de frappe financière, développe plus que jamais le marketing santé.
Les arguments nutritionnels — "riche en vitamines et minéraux", "allégé en sucre" — et les allégations santé — "accélère le transit", "diminue le cholestérol", "aide nos défenses naturelles", etc. —, dont la plupart ne sont pas prouvés scientifiquement, fleurissent sur les emballages. Difficile pour le consommateur de faire le tri entre tous ces messages et de comprendre la composition en glucides, lipides et autres calories inscrite sur les produits.Ainsi jamais en retard dd'une seule guerre, Michel-Edouard Leclerc entend "optimiser la nutrition en fonction du pouvoir d'achat".
Mort à la graisse et à bas le mal manger! tel pourrait être le slogan de cette guerre contre les dangers de la gourmandise qui est un vilain défaut chez pas mal de nos concitoyens.. Mais , il faudrat aussi penser aux conséquence s d'une tel campagne sur d'autres fléaux alimentaire tel que l'anorexie qui frappe des milliers de jeunes filles chaque année en France..
Source : insee/lemonde.fr
1 De lolo -
bien